15/9/2022

Que de chemin parcouru depuis l’apparition, au milieu des années 80, d’une jolie garçonne à la fragilité androgyne. Avec neuf albums studio, une Victoire de la musique, 500 000 disques vendus, l’interprète de “Tout ce qui nous sépare” ou de “Nathalie Wood” a évolué, mûri, grandi. De Jay Alanski à Jean-Christophe Urbain en passant par J.P. Nataf, elle a su s’entourer des meilleurs mélodistes et arrangeurs pour, peu à peu, au fil des albums, de La Charmeuse de serpents à Derrière la porte, se forger une véritable personnalité d’auteur-interprète. Une place à part dans un monde de variétés calibrées. Avec cette griffe vocale singulière, pure, limpide, sans afféterie, qui en font l’une des chanteuses les plus attachantes de notre patrimoine artistique.
Avec “Imparfaite”, Jil Caplan nous a présenté un album au croisement de la chanson et du jazz swing et manouche. Le résultat d’une rencontre avec le guitariste virtuose Romane, héritier de Django Reinhardt et compositeur éclectique, qui a su sculpter ses notes acrobatiques sur les mots de Jil.