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Interviews vidéos et sessions acoustiques

Janie

10/9/2023

En ces temps où de plus en plus de femmes s’imposent dans le paysage français comme des auteures-compositrices-interprètes accomplies, l’une d’elle a déjà – instantanément – conquis nos cœurs par la douceur et l’élégance de sa musique. Elle s’appelle Janie, elle a la vingtaine et cultive la pop française dans le même jardin que des Françoise Hardy, France Gall et Sylvie Vartan, un jardin également connu d’une certaine Juliette Armanet. Un jardin où la pop est francophone, d’une sincérité pure et organique d’aujourd’hui, dont les arrangements minimalistes, confiés pour cet EP au talentueux Marsö (Suzane, Foé, Videoclub), convoquent ça et là l’ambiance des 80’s.

Janie écrit, Janie compose, et incarne avec chic des ritournelles à la fois douces et acides, intemporelles et inscrites dans l’air du temps. Sa discothèque (qui compte déjà plus de 2,5M de streams) fait valoir son talent de pianiste et son timbre de haute voltige, tout en posant le décor délicatement nostalgique d’une fragile idylle entre deux amants d’un soir, en discothèque. Avec « Petite Blonde », single qui a donné son nom à ce premier EP, Janie donne toute sa place « à l’enfant que j’étais et qui n’a pas toujours su trouver sa place à l’école ou en groupe, pour que cette petite fille blonde puisse s’exprimer, se raconter sans jugement et pour tous les gens qui se sentent en marge ». Ovni de ce 5 titres, « Gremai » (maigre, en verlan) aborde le sujet douloureux des troubles alimentaires et plus spécifi quement de l’anorexie. Le piano sombre et classique de Janie vient tisser une atmosphère étrange, comme pour matérialiser la gravité de cette maladie.