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Interviews vidéos et sessions acoustiques

Tokio Hotel

15/5/2023

Ils ont su évoluer en même temps que leurs plus fidèles admirateurs. Tokio Hotel, gros son des cours de récré, fait aujourd’hui toujours bonne figure, avec des sonorités de plus en plus proches de la pop indé. De teens, ils sont donc devenus de vrais grands bonhommes.

Il existe parfois des destins comme ça, où de jeunes kids allemands, tout droit en provenance de Magdebourg, conquièrent le monde avec un rock adolescent qui fait trembler les murs. D’un coup d’un seul, la bande à Bill Kaulitz se retrouve alors propulsée vers les sommets, devenant la bande originale des années de collège de milliers de millennials. Certains oseront comparer le phénomène à celui des Beatles, des décennies plus tôt, tant les chemises s’arrachent et les groupies se mettent à courir follement derrière le carrosse.

Avec leur look gothique qui fait craquer les filles, ils sont alors devenus l’hymne de toute une jeunesse. Mais le succès aurait pu être furtif, tant il fut soudain. Pourtant, les allemands ont tenu la baraque, réussissant à provoquer l’hystérie partout où ils passent pendant plusieurs années. Alors certes, difficile de renouveler les coups d’éclat de Schrei et de Zimmer 483, mais le groupe sait se réinventer pour donner vie à des productions sonores et visuelles toujours décapantes sur scène.

Aujourd’hui, fini le maquillage black and white. Ils ont pris une autre dégaine, comme pour grandir en même temps que leurs fans. Leur musique a évolué, en studio comme en live, et la maturité vient désormais sublimer la rage adolescente qui sommeille toujours en eux. Nostalgiques parfois, ils arborent alors fièrement des sonorités plus électroniques, pour incarner une pop qui pétille bien plus qu’un vacarme énervé. Tokio Hotel, toujours en course !