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Annie Lalalove

12/7/2022

Après un premier single et deux covers sortis cet été (avec plus de 500 000 écoutes sur les plateformes de streaming) et avant un TARATATA qui l’annonce comme LA révélation de cette fin d’année, Annie Lalalove sort son premier album.

Il est temps de s’autoriser un pas de côté, de s’oindre d’un baume parfumé pour cautériser les plaies d’une longue année improbable où tout nous fut interdit. “Boom Boom Shack” est le liniment idéal, une sorte de “Don’t Worry Be Happy” augmenté de grâce féminine, de douceur ouatée, et d’élégance discrète…

Annie Lalalove (un nom comme une friandise) nous le livre enrubanné en amorce d’un LP radieux, dont la “Feelgood music” va nous soigner de nos douleurs mornes.

De prime abord, on convoquera, les influences de Tracy Chapman, de Meshell Ndegeocello (Annie joue aussi de la basse, tout en chantant), d’Esperanza Spalding, de Norah Jones. Mais dans cette pop épicée de jazz et de sons des îles (un ukulélé mutin sur “Boom Boom Shack”), cette musique légère mais infusée dans une certaine mélancolie, profondément organique, qu’on pourrait dénicher au rayon bio si les disques étaient encore en vente dans les supermarchés, Annie Lalalove a surtout mis tout d’elle : des textes à la simplicité trahissant le vécu, et puis ce charme presque déconcertant, chaleureux, qui transpire de cet album de proximité heureuse.

Quelques reprises choisies (Katie Melua), et une poignée de chansons à la bonne humeur infectieuse, composées durant les confinements récents pour en dissoudre l’ennui font ce programme réconfortant de 15 titres dont les bonbons Boom Boom Schack, J’ai Deux Amours et Better Days qui sortira le 26 Novembre 2021. La meilleure façon pour prolonger l’été.

Faisons donc ce pas de côté pour s’immerger dans ces chansons aérées, cette barbe à papa musicalequi va à l’encontre des musiques formatées, supposément “urbaines”, agressives et rythmiques qui colonisent l’univers sonore du moment. Roots et boisées, emmenées par une voix de ruisseau qui cascade sur des mélodies touchantes dans leur quasi nudité, ces petites tranches de grâce font un courant d’air rafraîchissant dans la musique du temps, et l’on risque fort de s’y attacher, comme à une peluche d’enfant.

‘L’Essentiel” est un concept de saison, la Feelgood music d’Annie Lalalove, comme son nom l’indique, bénéficie de toute évidence de ce label AOC.