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Sophie Maurin
Musique
Le Café Pollen, 32ème édition des Francofolies de La Rochelle (La Rochelle)
14 juillet 2016
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Le Café Pollen, 32ème édition des Francofolies de La Rochelle (La Rochelle)
14 juillet 2016
Une cascade de notes qui s’épanche en un ruissellement d’arpèges, un piano ragtime, l’humeur bluesy d’un violoncelle, une voix féminine libre comme l’air qui fait le mur, vocalise, croise l’anglais et le français en une joute amusée et affranchie de toute contrainte. En perpétuel mouvement, la musique de Sophie Maurin donne l’impression de se créer en même temps qu’elle s’écoute. Un tour de force pour cette auteur-compositeur-interprète, originaire du Var, pianiste classique de formation.
L’impression de facilité, de légèreté, qui se dégage de ses chansons, comme Far Away, son premier single, est pourtant trompeuse. En bonne architecte, ce qu’elle était à la ville avant de signer son premier contrat discographique, la musicienne, qui coréalise ses morceaux avec Florent Livet & Jeremy Verlet, a minutieusement échafaudé ses arrangements, structuré son projet en soignant le moindre détail : cordes, toypiano, kalimba, clarinette, vibraphone, percussions, ainsi qu’une splendide section de cuivres, swinguent ensemble ou séparément. Si le résultat ne sonne jamais trop produit, et garde son aspect organique, chaleureux, acoustique oblige, on est bluffé par l’invention musicale, le foisonnement de petits riens (les chœurs fantomatiques sur Ma Maison Désaccordée, le claquement de ciseaux pour marquer le tempo sur Ciseaux) qui forment un grand tout. Un côté presque artisanal, à l’image de l’enregistrement de l’album qui s’est effectué dans plusieurs lieux choisis avec soin: le studio de la Frette, puis l’ancien Conservatoire de Musique de l’artiste ainsi que le garage de son père en Provence et enfin le studio Motorbass à Paris.
Dans ses onze chansons éclectiques et harmonieusement cohérentes, la chanteuse se mue, par jeu et par nécessité, en apôtre joyeuse et mélancolique de la danse (Danse), en savoureuse castratrice (Ciseaux), en élégante schizophrène (Je Suis des Autres), en aventurière des songes les plus fous (Le Poisson d’Or), en femme amoureuse rompue aux décevants accommodements du couple (Les Petits Compromis), en nostalgique dépositaire de souvenirs d’enfance doux-amers (Ma Maison Désaccordée), en douloureuse héroïne mi-Chloé de L’Écume des jours, mi-Ophélie de Shakespeare (Nénuphar). Pour son plus grand plaisir, l’auditeur flotte entre deux eaux, entre deux sentiments, dans un présent bâti sur le passé et truffé de réminiscences musicales ou littéraires: Prévert dont elle reprend le poème Cortège, Satie, qui lui a fourni la matière harmonique de son «Piccadilly», Debussy, les Beatles, qu’elle a longuement écoutés. Tout un univers joliment mis en valeur par les collages surréalistes de Caro-Ma qui illustrent l’album.
À l’aise en studio comme sur scène, où elle s’est adjointe les services de deux complices de choix, le percussionniste clarinettiste Pablo Pico et le violoncelliste Sébastien Grandgambe, Sophie Maurin est une artiste rare, qui a fait de sa délicatesse une force.
L’impression de facilité, de légèreté, qui se dégage de ses chansons, comme Far Away, son premier single, est pourtant trompeuse. En bonne architecte, ce qu’elle était à la ville avant de signer son premier contrat discographique, la musicienne, qui coréalise ses morceaux avec Florent Livet & Jeremy Verlet, a minutieusement échafaudé ses arrangements, structuré son projet en soignant le moindre détail : cordes, toypiano, kalimba, clarinette, vibraphone, percussions, ainsi qu’une splendide section de cuivres, swinguent ensemble ou séparément. Si le résultat ne sonne jamais trop produit, et garde son aspect organique, chaleureux, acoustique oblige, on est bluffé par l’invention musicale, le foisonnement de petits riens (les chœurs fantomatiques sur Ma Maison Désaccordée, le claquement de ciseaux pour marquer le tempo sur Ciseaux) qui forment un grand tout. Un côté presque artisanal, à l’image de l’enregistrement de l’album qui s’est effectué dans plusieurs lieux choisis avec soin: le studio de la Frette, puis l’ancien Conservatoire de Musique de l’artiste ainsi que le garage de son père en Provence et enfin le studio Motorbass à Paris.
Dans ses onze chansons éclectiques et harmonieusement cohérentes, la chanteuse se mue, par jeu et par nécessité, en apôtre joyeuse et mélancolique de la danse (Danse), en savoureuse castratrice (Ciseaux), en élégante schizophrène (Je Suis des Autres), en aventurière des songes les plus fous (Le Poisson d’Or), en femme amoureuse rompue aux décevants accommodements du couple (Les Petits Compromis), en nostalgique dépositaire de souvenirs d’enfance doux-amers (Ma Maison Désaccordée), en douloureuse héroïne mi-Chloé de L’Écume des jours, mi-Ophélie de Shakespeare (Nénuphar). Pour son plus grand plaisir, l’auditeur flotte entre deux eaux, entre deux sentiments, dans un présent bâti sur le passé et truffé de réminiscences musicales ou littéraires: Prévert dont elle reprend le poème Cortège, Satie, qui lui a fourni la matière harmonique de son «Piccadilly», Debussy, les Beatles, qu’elle a longuement écoutés. Tout un univers joliment mis en valeur par les collages surréalistes de Caro-Ma qui illustrent l’album.
À l’aise en studio comme sur scène, où elle s’est adjointe les services de deux complices de choix, le percussionniste clarinettiste Pablo Pico et le violoncelliste Sébastien Grandgambe, Sophie Maurin est une artiste rare, qui a fait de sa délicatesse une force.
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